Il était une fois un fermier qui possédait trois boucs. Le premier était petit, le deuxième un peu plus grand, et le troisième, très grand et costaud. Quand l’été arrivait, le fermier menait ses boucs à la montagne. Là-bas, une vaste prairie s’étendait, couverte d’une herbe tendre, d’un vert éclatant, et incroyablement juteuse.
Près de la prairie, une rivière scintillait sous le soleil, traversée par un vieux pont de bois. Mais avant de laisser ses animaux paître, le fermier leur avertit sévèrement : « Ne traversez jamais ce pont et restez loin de lui ! »
Les petits boucs, intrigués, demandèrent : « Mais pourquoi ? De l’autre côté de la rivière, l’herbe se montrait encore plus verte et savoureuse.
Le fermier fronça les sourcils et répondit d’une voix grave : « Un méchant troll vit sous ce pont. Si vous essayez de le traverser, il vous attrapera. Restez ici, et profitez de l’herbe de ce côté-ci, elle est si bien suffisante pour vous trois. »
En effet, sous ce vieux pont vivait un troll affreux et méchant. Mais ce n’était pas sa faute : les trolls étaient tous ainsi, laids et malveillants, qui vivaient sous les ponts. Ils étaient convaincus que le pont leur appartenait, même s’ils ne l’avaient pas construit.
Ce jour-là, les trois boucs, attirés par l’herbe plus verte et plus savoureuse de l’autre côté de la rivière, ne pouvaient plus résister à la tentation. Ils ont donc mis au point un plan pour arriver sur l’autre rive.
Il était une fois un fermier qui possédait trois boucs. Le premier était petit, le deuxième un peu plus grand, et le troisième, très grand et costaud. Quand l’été arrivait, le fermier menait ses boucs à la montagne. Là-bas, une vaste prairie s’étendait, couverte d’une herbe tendre, d’un vert éclatant, et incroyablement juteuse.
Près de la prairie, une rivière scintillait sous le soleil, traversée par un vieux pont de bois. Mais avant de laisser ses animaux paître, le fermier leur avertit sévèrement : « Ne traversez jamais ce pont et restez loin de lui ! »
Les petits boucs, intrigués, demandèrent : « Mais pourquoi ? De l’autre côté de la rivière, l’herbe se montrait encore plus verte et savoureuse.
Le fermier fronça les sourcils et répondit d’une voix grave : « Un méchant troll vit sous ce pont. Si vous essayez de le traverser, il vous attrapera. Restez ici, et profitez de l’herbe de ce côté-ci, elle est si bien suffisante pour vous trois. »
En effet, sous ce vieux pont vivait un troll affreux et méchant. Mais ce n’était pas sa faute : les trolls étaient tous ainsi, laids et malveillants, qui vivaient sous les ponts. Ils étaient convaincus que le pont leur appartenait, même s’ils ne l’avaient pas construit.
Ce jour-là, les trois boucs, attirés par l’herbe plus verte et plus savoureuse de l’autre côté de la rivière, ne pouvaient plus résister à la tentation. Ils ont donc mis au point un plan pour arriver sur l’autre rive.
Le troll, rassasié d’attente, s’était recroquevillé dans son repaire lorsqu’un autre clip clop résonna sur le pont. « Qui ose marcher sur mon pont ? » grogna-t-il.
Le bouc du milieu répondit d’un ton ferme : « C’est moi, un bouc, et je vais de l’autre côté pour me régaler d’herbe verte. »
Le troll éclata d’un rire sinistre. « Ah, toi, tu seras mon dîner ! » cria-t-il en bondissant en dehors de son abri.
Mais le bouc du milieu, malin à sa manière, répondit calmement : « Eh bien, si tu me manges, tu es bien évidemment très bête. » Le troll plissa ses gros sourcils, intrigué et s’interrogea : « Comment ? »
« Mon grand frère va lui aussi traverser le pont, » expliqua le bouc. « Et il est bien plus gros et juteux que moi. Un vrai festin pour quelqu’un comme toi. » Et c’était tout à fait la concrète vérité.
Le troll, d’un air méfiant, demanda en pensant être le plus malin troll au monde : « D’accord, mais comment puis-je être certain que ton grand frère va vraiment traverser ce pont ? Peut-être que tu me racontes des mensonges ! »
Le bouc du milieu répondit d’un ton rassuré : « Eh bien, cela me semble évident. Regarde cette herbe de l’autre côté, elle est bien plus verte et juteuse. Bien sûr qu’il voudra la savourer, comme nous tous ! » Et en attendant, il traversa en toute sécurité le pont.
Le troll, bien caché sous le pont, entendit soudain des pas lourds qui faisaient trembler les planches. Le vieux pont grinça et craqua sous le poids. Le troll, ravi, se lécha les lèvres.
« Enfin, mon dîner est arrivé ! » pensa-t-il avec impatience, l’eau à la bouche.
Sursautant hors de sa cachette, il hurla : « Qui ose marcher sur mon pont ? »
Le grand bouc s’arrêta et le fixa de ses yeux calmes mais perçants. De sa voix grave, il répondit : « C’est moi, un grand bouc. Je vais de l’autre côté pour remplir mon gros ventre avec l’herbe délicieuse et juteuse qui s’y trouve. »
« Je crois que c’est moi qui vais me régaler ce soir ! » cria le troll avec enthousiasme. « Et c’est parce que je vais te manger ! »
Mais il n’avait pas imaginé à quel point ce bouc était gigantesque. Dès qu’il bondit hors de sa cachette, prêt à attaquer, le bouc baissa la tête et, d’un puissant coup de cornes, l’envoya voler dans les airs, puis, il atterrit directement dans la rivière.
Malheureusement pour lui, le troll ne savait pas nager. Le courant rapide l’emporta, et il disparut au loin. Où est-il allé ? Nul ne le sait, car il ne revint jamais.
Quand les autres trolls apprirent les nouvelles, la peur les gagna. Ils abandonnèrent tous les ponts qu’ils habitaient, terrifiés à l’idée de finir comme leur malheureux compagnon.
Depuis ce jour-là, les trois boucs, quant à eux, profitèrent joyeusement de l’herbe verte et juteuse de l’autre côté de la rivière, en paix pour toujours.